Auteurs d’articles réédités dans Nuances

Alain Besançon

Historien (École des Hautes Etudes en Sciences Sociales), membre de l’Institut. Spécialiste du totalitarisme soviétique et son idéologie, l’auteur a abordé le domaine des beaux-arts par une étude majeure sur l’iconoclasme et la figuration, L’image interdite, une histoire intellectuelle de l'iconoclasme (Folio Essais, 1994).

Camillo Boito

Architecte, écrivain et restaurateur (1836-1914). Ses réflexions, synthèse entre la stricte conservation (Ruskin) et la reconstitution venue de Violet-le-Duc, affrontent les contradictions de la restauration. Elles inspireront la Charte d’Athène puis celle de Venise. Son article de 1893 présente la cascade interventionniste, toujours d’actualité, qui conduit à la sur-restauration des peintures.

Claire Faye

Restauratrice, membre de l’Association des Restaurateurs d’Art et d’Archéologie de Formation Universitaire

Anton Glikin

Architecte (Londres, New York) diplômé de l’Académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg
et du Prince of Wales’s Institute de Londres. Fondateur de la Classical City Association.

Michel Henry

Philosophe de la phénoménologie (1922-2002),
il s’est intéressé à l’art ancien et moderne (Kandinsky). Dans l’extrait tiré de son ouvrage
La Barbarie (1986), il traite de la méconnaissance du statut ontologique de l’œuvre d’art par le savoir scientifique.

René Huyges

Historien d’art, (1906-1997) Auteur d’ouvrages majeurs de philosophie de l’art, membre de l’Académie française, il occupa la chaire de psychologie des arts plastiques au Collège de France. Il fut conservateur en chef au Louvre où il mis en place l’atelier de restauration des peintures en 1936. Son article pour Museum en 1950, dans lequel sont exposés les arguments qui soutiennent une restauration modérée, constitua la “doctrine du Louvre” en matière de nettoyage des peintures.

Jean-Marc Mandosio

Maître de conférence à l’Ecole pratique des hautes études, essayiste et traducteur. Sa préface de Conserver ou restaurer : les dilemmes du patrimoine, de Camillo Boito, replace cette problématique dans le contexte actuel :
la destruction des oeuvres d’art à l’ère du tourisme de masse.

Paul Philippot

Directeur de l’ICCROM (Centre international pour l’étude de la conservation et de la restauration des biens culturels, fondé par l’Unesco en 1959) jusqu’en 1977, puis enseignant à l’Université Libre de Bruxelles. A la suite de Cesare Brandi, qu’il a traduit et commenté, il développe son approche critique et humaniste de la restauration, contre une conception purement technique. Son texte sur la notion de patine de 1966 reste une référence.